mardi 3 mars 2009

Déménagement

Ce blog a déménagé. Contrairement au siège du PS.
Je suis désormais protégé ici:
http://www.lepost.fr/perso/rescape/

Il y a eu quelques articles prétendant que si ce blog n'était plus mis à jour c'était parce que l'ambiance était apaisée rue de Solférino.
Et bien non!
J'avais perdu identifiant et code; c'est tout.

Rescapé

mercredi 28 janvier 2009

Mise au point ?

Quelqu'un a fait un commentaire sur mon billet intitulé "Le bureau national", le voici:
au moins maintenant, sur n'importe quel thème, quand on interroge 3 socialistes, il n'y a pas 5 positions... et pour la militante de base que je suis, ça fait quand même un peu de bien de sentir son parti de retour dans le combat (et entendu!)contre la politique du gouvernement...!!!!

Il peut y avoir des avis, des opinions opposées sur un thème donné au PS.
Nous ne sommes pas le parti communiste stalinien de Maurice Thorez ou Jacques Duclos et on voit bien ce que la frilosité, la peur du débat réel, en somme le repli sur soi, ont eu comme conséquence pour le parti communiste français: il n'existe plus.
Je sais aussi qu'il y a un temps pour la discussion et le débat, et que le temps de l'action doit être celui de l'union mais il faut pour cela que le débat ait réellement lieu.
Nous avons pris l'habitude au parti socialiste de fuir le débat (Européennes, abandon des références marxistes, échec de L.Jospin en 2002, échec de S.Royal en 2007, alliances, etc), de refuser de l'organiser pleinement; il s'organise donc ailleurs et nous apparaissons alternativement comme des poules mouillées ou des poulets sans tête.

Si le parti communiste a disparu c'est que son rôle historique est aujourd'hui assumé pleinement par d'autres, plus en phase avec nos sociétés.

Mon combat c'est aussi de faire que le parti socialiste ne suive pas la voie du PCF en se coupant de ce qui fait aujourd'hui le coeur battant de la révolte et des luttes en France: les associations militantes (DAL, ATTAC, AC Le Feu, etc.) mais aussi de ce qui démontre que les Françaises et les Français que nous sommes s'engagent sous de multiples formes qui expriment d'abord solidarité et compassion (Restos du coeur, Téléthon, etc.) et dont nous devrions nous, socialistes, traduire la générosité et l'élan en vision politique et propositions de changement.

Nous sommes aujourd'hui sur une pente dangereuse: celle d'un parti d'élus et d'apparatchiks, soutenus par des cercles concentriques de militants qui souhaitent eux aussi voir leur engagement reconnu en obtenant tel ou tel poste, d'élu ou de permanent.
C'est donc le jeu des alliances internes, purement tactiques et de circonstances qui l'emporte sur tout le reste.

C'est une des leçons terrifiantes du dernier congrès: Martine Aubry, Bertrand Delanoé et Ségolène Royal devraient composer la majorité à 80% du PS, ensemble, avec une plateforme commune, mais les considérants tactiques et les haines rassies et ressassées l'ont emporté et Martine s'associe à Hamon et Emmanuelli sous le regard accablé de Delanoé, dépassé par les évènements.

Cela n'a été possible que parce que le parti socialiste, mon parti, est aujourd'hui D'ABORD un parti d'apparatchiks et d'élus cramponnés à leur fauteuil; par conséquent un lieu de "deals" permanents, de combines et de complots minables.
Je reconnais à Ségolène Royal une capacité, parfois exprimée bizarrement et de manière souvent abrupte, à renouveler nos manières d'être, de discuter, de faire de la politique.
Je ne comprends pas pour quelles raisons (ou je comprends trop bien) nous avons décidé de l'ostraciser; il ne s'agit pas aujourd'hui de la désigner comme notre candidate à la prochaine présidentielle, il s'agit de renouveler nos méthodes, d'ouvrir en grand ce parti; nous pourrions nous inspirer utilement et sans masque de ce qu'elle a initié dans son association Désirs d'avenir.

Cette phrase que vous venez de lire devait être la dernière de ce billet mais en me relisant je sais que si je la laisse sonner comme une conclusion vous penserez que je suis membre de Désirs d'avenir et pro-Ségolène et que ceci l'emportera sur toute autre considération.
Je suis socialiste, je doute souvent de me trouver au bon endroit pour lutter efficacement et proposer une véritable alternative concrète à la politique du désordre mais le monde réel vient me rappeler chaque jour l'utilité et la nécessité de mon engagement dans mon parti.

mardi 27 janvier 2009

La chasse au Boutih

Nous avons reçu un mail de Claude Bartolone.

-----Message d'origine-----
De : Claude Bartolone [mailto:cbartolone@assemblee-nationale.fr]
Envoyé : dimanche 25 janvier 2009

Objet :

- Aux correspondants

Cher(e) camarade,

Je t'invite à réagir aux critiques tenues dans "le Parisien" par Malek Boutih sur le plan de relance proposé par notre Parti et présenté la semaine par Martine AUBRY.

Merci d'intervenir sur les blogs concernés ou par écrit( presse, Parti, ...).

Merci également d'adresser ce mail à nos camarades bloggeurs de ta fédération pour amplifier le mouvement.

Bien amicalement à toi.

Claude BARTOLONE


Ce mail ouvre officiellement la chasse au Boutih.
Ce pauvre Malek n'a jamais été en odeur de sainteté: on lui prête des malversations à SOS Racisme (il aurait encaissé de l'argent pour ses dépenses personnelles), on scrute chacun de ses faits et gestes à la loupe et aux rayons X; ça fait des mois, des années que certains sont acharnés à la dézinguer.
Aujourd'hui on franchit un cap et c'est Barto qui s'en charge en demandant aux "camarades" de tirer à vue.

En apparence il a parfois l'air sympa Barto mais c'est une engeance.
Quand je l'entends, insidieux et faux, je pense à Kaa, le serpent python du Livre de la jungle de Kipling.
"Aie confiance sssssss, Aie confiance sssssss" et gloup, il hypnotise, et crac il broie sa proie.

Ce qu'il y a de fascinant, entre autres choses, avec ce genre de gugusse c'est qu'il est très fort pour envoyer les autres au casse-pipe mais que lui-même se garde bien de trop s'avancer.

Ainsi lorsqu'il conseille aux "camarades" "d'intervenir sur les blogs concernés", il ne range pas son propre blog au nombre des susdits.
On ne trouve aucune attaque, aucun commentaire des propos de Malek Boutih dans le blog de Barto , pas même dans sa rubrique "Eclairages politiques" dans laquelle je vous incite à lire l'article intitulé
"le droit d'amendement de vos députés, c'est votre liberté d'expression".

lundi 26 janvier 2009

Le rêve américain

Je sais déjà que je vais choquer mais je veux parler du rêve américain et de la difficulté de certains, au sein de mon propre parti, à accepter qu'en effet on peut "rêver d'Amérique"; plutôt même, comme le dirait le président Obama "rêver des United States of America".
Je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui, pas mal de choses se passent au 10 rue de Solférino où l'on parle de plus en plus ouvertement du "plan social" pensé par Martine et sa garde. Beaucoup d'inquiets et le pire c'est que les plus bosseurs, celles et ceux qui se sont vraiment donnés à fond, qui n'ont, par exemple, pas pris de congés pendant la campagne présidentielle 2007, ce sont celles-là et ceux-là qui sont, ou se sentent, directement visés par ce qui menace.
L'ambiance est de plus en plus tendue et lourde.
Comme en plus Martine insulte les gens de manière totalement surprenante, la peur commence à faire son insidieux travail. Il faut l'entendre dire à une secrétaire nationale qui lui montre le rapport sur lequel elle a travaillé "c'est nul!" ou "c'est à chier!" à tel autre.
Je ne sais pas quelle est l'ambiance à la mairie de Lille mais ici ça se dégrade chaque jour.
Comme en plus Elle est entourée de gaillards à la François Lamy qui jouent du regard de tueur et qu'Elle se bunkérise de plus en plus.
Ce n'est d'ailleurs pas très étonnant: Elle se méfie de Benoît Hamon avec lequel il y a déjà des difficultés. Il faut dire qu'Elle a eu du mal à avaler le fait qu'il demande d'être tête de liste aux Européennes en Ile de France, lui qui est un noniste acharné, alors que l'Ile de France était vraiment dans le camp du oui. Et puis Harlem Désir, qui roule toujours pour Delanoé et Hollande.
Cambadélis qui passe son temps à faire des sous-entendus ou des allusions crytées à DSK...
Bref Martine bosse beaucoup, Elle a toujours été besogneuse, mais comme Elle ne fait pas confiance à ses propres alliés et qu'Elle refuse de transiger avec Ségolène et les siens, on n'avance pas vraiment.
Elle fait quand même un truc assez amusant: Elle se constitue une liste de "ségolaubrystes". Ca ressemble à un nom d'espèce de dinosaure et c'est assez vrai.
Donc Elle appelle tel ou tel sur leur portable, ils ont son numéro et peuvent l'appeler aussi, ça s'acoquine.
J'en viens à ce que je voulais dire sur le "rêve américain" et l'une des choses qui le symbolisent: The Beast; c'est à dire la limousine présidentielle du président Obama, avec ces vitres de 12,6 cm d'épaisseur, son poids de 8 tonnes, etc.
J'espère que ce n'est pas ça "le rêve d'Amérique" de certains de mes camarades!

jeudi 22 janvier 2009

Le Bureau national



J'espère que je ne vais pas causer d'ennui au camarade qui m'a offert la photo prise à la sauvette.
C'est pris à la fin du bureau national de cette semaine.
Martine venait de quitter sa place et Camba s'est rué pour l'occuper aussi sec.
Entouré par Benoît Hamon et Harlem, on les distingue sur la photo, j'allais dire "à la tribune".
C'est de plus en plus stalinien; je ne pensais vraiment pas qu'on en arriverait là.
On se moque de Martine depuis longtemps entre nous mais de là à penser qu'Elle dirigerait le parti comme une Julie Marie Vermeersch, il y avait un sacré pas. Mais non, on s'est trompé, toutes et tous: c'est pire encore.
J'ai dessiné deux plans:
le premier, Fig 1, et ce n'est pas la peine de me dire que je ne dessine pas bien car je le sais, ça m'attriste d'ailleurs.
C'est donc celui de la disposition de la salle Marie-Thérèse Eyquem quand François dirigeait la maison.
La disposition était simple, il entrait, s'asseyait généralement dans l'angle et puis au fur et à mesure des arrivées on s'asseyait un peu au gré du jour. C'est vrai que les minoritaires du style Utopia ou autres étaient toujours plutôt derrière mais il n'y avait pas de plan de table.
En regardant mon dessin je me rends compte que ce n'est pas très exact mais ça vous donne une idée. Si vous avez des photos des BN du temps de François dites le dans vos commentaires. Merci.

Sur le deuxième dessin c'est le plan de table des derniers BN.
Et ce n'est vraiment pas pareil.
Il y a la table de Martine, Elle au centre, systématiquement entourée de Hamon et Désir et des secrétaires nationaux qui feront une communication au cours du BN. Devant sa table, perpendiculairement placées, les tables auxquelles tous les participants doivent s'asseoir. Mais pas comme on en a envie, non: par courant!!
Il y a les tables des majoritaires (même si ça ne veut rien dire puisque les majoritaires auraient du être les E, les ségolistes) disons plutôt les tables des motions.
Donc on tourne toujours le dos à quelqu'un et si un membre du BN qui ne siège pas "à la tribune" prend la parole il faut se désarticuler pour le regarder pendant son intervention, à moins bien sûr qu'il ne se trouve à côté ou en face de vous. Pas très convivial. C'est étonnant. Enfin, plus ou moins parce que, j'ai eu le temps de bien les observer, quand on regarde Benoît Hamon, Camba et Harlem, le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils n'auront pas besoin de beaucoup se forcer pour avoir l'air triste à un enterrement.

Et les interventions!! Un record!
Comme Elle fait très attention à ce que chaque motion s'exprime et qu'Elle choisit bien soigneusement celles et ceux qu'il faut bien appeler "ses" correspondants au sein de chacune des motions, on a une question traitée en deux heures. Quelle que soit la question.
C'est le parti communiste chinois.

jeudi 15 janvier 2009

Cauchemar


Je viens de prendre mon courage à deux mains mais j'ai peur.
Elle est capable de me faire rechercher par ses contacts dans les officines...
Mais j'ai décidé: je choisis l'option offensive!
On ne peut pas la laisser faire sans rien dire, sans rien raconter de tout ce qu'on voit, ce qu'on entend, ce qu'on vit au 10 rue de Solférino à Paris, au coeur du système aubrisocialiste.
J'ai le sentiment d'être entrée dans l'ombre; j'attends que, petit à petit, quelques camarades et moi nous nous repérions, nous nous rendions compte que nous avons la même appréciation de ce qui se passe depuis qu'Elle a été élue (et dans quelles conditions!); peut-être formerons nous un mouvement refuznik, peut-être nous trouverons nous dans la situation de ces élus et apparatchiks des partis communistes d'avant 1989 en Europe de l'Est qui avaient décidé de forcer leur parti à se muer en organisation démocratique, moderne, au contact des gens, sans peur de la discussion et du débat. Peut-être.

A Solfé aujourd'hui on a l'impression de se trouver face à ce que les Cubains ont appelé "l'équipe de transition".
C'est affreux. Je n'ai pas passé toutes ces années pour en arriver à cet horrible constat?

Le parti socialiste français c'est "Retour vers le futur", Martine c'est Enver Hoxha!
J'ai entendu que Malek Boutih a l'intention de faire un blog pour raconter ce qui se passe au BN; il est courageux Malek. Moi je préfère rester anonyme; je ne me fais guère d'illusion, ça durera ce que ça durera mais je vais essayer quand même.
Pardonnez mon irrégularité, je ne suis pas sûr d'avoir la force de rendre compte chaque semaine du cauchemar dans lequel je vis désormais.